54ème Congrès

Extrait du Journal "Le Feu" du Comité du Rhône
contribution de Fernand GELIN (Président du comité)

les chiffres:190 Délégués (48 femmes et 142 hommes) représentant 42 départements. Moyenne d’âge: 69 ans, de la Seine-Saint-Denis (contre 71 en 2007). Le plus âgé: 90 ans; la plus jeune: 34 ans, du Rhône. Les générations du feu les mieux représentées: A.T.M.=82; 39/45 = 8; Indo = 8; OPEX = 2.
« Le verbe résister
doit toujours se conjuguer
au présent »
L.AUBRAC
Sous cette phrase prémonitoire de Lucie AUBRAC, placée au fronton de la salle des fêtes de GENNEVILLIERS (Hauts-de-Seine), s’est tenu le 54ème Congrès National de notre association, du 18 au 21 février 2010. Les travaux et les interventions obtenus au cours de ces trois journées auront été conformes à l’invitation de la Grande Résistante. Ces assises commencées par une allocution de bienvenue de Monsieur Jacques BOURGOIN, Maire, qui rappela le passé et les personnalités qui marquèrent l’histoire de sa ville, au sein de laquelle les martyrs du MONT-VALERIEN tiennent une place inextinguible. Cette présentation montra le caractère populaire de GENNEVILLIERS et les méfaits de la crise actuelle et des décisions gouvernementales sur la localité.
Puis, Claude DELEVACQ devait faire le bilan des années écoulées depuis le précédent congrès. Le Secrétaire Général de l’A.R.A.C. s’attacha à caractériser l’attaque en règle dans tous les domaines auxquels sont soumis les français, jeunes et vieux, hommes et femmes, anciens combattants ou non, mais principalement tous ceux qui appartiennent aux couches populaires et modestes de la société . Il est urgent qu’un terme soit mis à cette politique, sinon, le risque est grand que nos enfants soient condamnés à vivre plus mal que leurs parents. Le gouvernement répond à ces préoccupations par d’inutiles débats comme celui sur l’identité nationale, où l’immigration est présentée comme une menace pour notre pays, nos traditions humanistes s’en trouvant du même coup bafouées. Or, le mal français ne semble pas lié au phénomène migratoire mais bien à une perte des valeurs qui fondaient notre pays. Et, ce n’est pas en s’opposant aux droits des immigrés que l’on redressera la France, mais bien en s’opposant à ceux que le pouvoir vénère et favorise; c'est-à-dire ceux qui spéculent contre le peuple, ancien ou nouveau. Et ce n’est pas le débat engagé sur l’identité nationale, la mise en doute du patriotisme populaire, le sacrifice des services publics « à la française » (enviés partout dans le monde), ou encore la suppression de l’enseignement de l’’Histoire dans les classes terminales, qui apporteront une solution aux problèmes dans lesquels nous ont plongé les gouvernants actuels. Enfin, Claude DELEVACQ devait pointer les ravages de la R.G.P.P. (Révision Générale des Politiques Publiques) mise en place sous la houlette de l’Elysée et la pression des puissances financières. Ces orientations se traduisant pour les Anciens Combattants, par le démantèlement des services de l’O.N.A.C. et le passage au privé de ses maisons de retraite, dans le cadre de la création d’une fondation.La réhabilitation scandaleuse des activistes de l’O.A.S. à l’occasion de l’anniversaire du massacre de la rue d’ISLY à ALGER en 1962, s’inscrivant dans la même démarche de négation du passé démocratique, populaire et républicain de la France.                                            
La première journée devait se terminer par le rapport de la Trésorière sortante Chantal DEGRAEVE. Celle-ci, devait rappeler que 70% de nos recettes son constituées par les cotisations , que 37 sections ont disparu depuis le précédent congrès et que l’A.R.A.C. aura perdu 3985 adhérents et 37 sections entre les deux dernières instances. Cependant, 12 Comités Départementaux en 2008 et 10 en 2009, ont vu leur effectif augmenter, cela pour un total de 183 sections. Ces chiffres traduisant un ensemble de 72 Comités et de 546 sections au plan national. Un recul qui, pour important et difficile à endiguer qu’il soit, demande un sérieux effort de la part de chacun.
Vendredi 19 février
La deuxième journée devait permettre l’innovation dans les débats car il avait été décidé de substituer des séances plénières au lieu du travail en commissions . Cette nouveauté devait offrir aux congressistes la meilleure séquence de ce 54ème congrès, avec la prestation de l’ancien ministre de la fonction publique de Pierre MAUROY, Anicet LE PORS. Ce haut fonctionnaire a donné à l’assemblée, une analyse de la R.G.P.P. (Révision Générale des Politiques Publiques) d’une qualité et d’une limpidité stupéfiantes. Le sujet abordé était d’importance car, dans la situation étrange où le service public représente encore 1/4 de la population active, la R.G.P.P. née de l’arrivée de Nicolas SARKOSY et de son obsession de réduire la dépense publique, a été préparée par l’écoute d’audits privés. Ainsi, cette programmation à la française que le Général de GAULLE considérait comme « une ardente obligation » est désormais confiée dans sa « désorganisation » à la diligence du cabinet MAC KINLEY, qu’on ne saurait considérer comme impartial en la matière, mais plutôt en gendarme de l’opération. Des mesures disparates sont prises concernant 5 millions de fonctionnaires, dont le poids correspond à 44% du budget de l’Etat et le salaire moyen se situe 11% en dessous du salaire moyen national. Et, contrairement à une idée trop complaisamment répandue, il n’y a pas pléthore de fonctionnaires en France (93 pour 1000 Habitants), notamment quand   compare notre position à celles de pays comme le JAPON (41) ou le DANEMARK (145), nous nous situons, en fait, à un niveau moyen! Mais, depuis 1983, « la main invisible du marché agit en tout et sur tout ». Les pertes de valeur relatives des salaires par rapport aux produits du capital,    les retards des revenus sur les prix, la soi-disant rationalisation des choix budgétaires, tout cela, réduit et lamine ce qui faisait la fierté de notre administration: un lien d’intégrité morale, de continuité et d’égalité pour tous, reconnu au-delà de nos frontières, autrement dit notre fonction publique. Cet exposé sérieux, documenté, pour autant non exempt d’humour a enchanté et enrichi, dans le bon sens du terme, toute l’assemblée.
Apréciez vous même le bon ton de ces interventions;
 service public et identité nationale  
citoyenneté et nation
Vendredi 19 après-midi
La troisième séance était consacrée au combat pour la Paix. Marie-Laure PEREZ, une spécialiste des HAUTS-DE-SEINE devait susciter le débat sur la question . Celui-ci devait donner lieu à de nombreuses interventions, d’où s’exprimaient les idées suivantes: les conflits extraterritoriaux, favorisent la théorisation sur la guerre préventive; la guerre est-elle devenue un mode de gouvernement? le combat pour la Paix n’est-il pas le cri du cœur « du guerre à la guerre »? ne nous leurrons pas sur les raisons de la guerre; la crise est la conséquence des guerres économiques; les objectifs du Millénaire étaient, en 15 ans , de supprimer la pauvreté: on est loin du compte; « presse qui ment égale presse qui tue »; les médias ne constituent-ils pas, une puissance extraordinaire à formater les esprits? Faire comprendre que l’intérêt de chacun doit se trouver dans les intérêts de tous!
La soirée était consacrée à l’étude des propositions de candidatures pour le Conseil et le Bureau nationaux.
Samedi 20 février
La séance du matin était consacrée au rapport de la commission des mandats, à l’état de la diffusion du « Réveil des Combattants. L’après-midi au déplacement et à la cérémonie de ravivage de la flamme du « Soldat Inconnu », sous l’Arc de Triomphe, place de l’Etoile à PARIS.

Dimanche 21 février

Réception des personnalités: R.MUZEAU, Député de la circonscription, G.FISCHER, Vice-Président du Sénat, Léo FIGUERES, Député Honoraire, ROY (La Libre Pensée), J.GOUJAT (UFAC), R. WEIL (Avocat international et Président des juristes démocrates)…et d’autres, apportant la dernière touche à un bel et grand congrès

 Extrait du Journal "Le Feu" du Comité du Rhône
contribution de Fernand GELIN (Président du comité)



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