BARBUSSE
né à Asnières-sur-Seine le 17 mai1873 et mort à Moscou le 30 août 1935
issu d'une famille
protestante d'origine cévenole

Il part à la guerre en croyant qu’elle est juste.
Lorqu’il en revient en 1916, c’est pour - avec Le Feu, prix Goncourt 1916 - transformer un mythe glorieux et fatal en un événement horrible et stupide…

Le futur écrivain eut de bons maîtres : son père, pasteur et critique théâtral, Mallarmé, son professeur d’anglais et Bergson, son professeur de philosophie. Des prix récompensent bientôt ses poèmes et ses contes.
Catulle Mendès, son futur beau-père et grand ami, le repère, publie son premier recueil Les Pleureuses et lui ouvre les portes du monde. Barbusse collabore à de nombreux journaux et prend en main Fémina et Je sais tout. Très affairé, il n’échappe cependant pas à des insomnies et à des crises d’angoisse et de culpabilité.

En 1910, les droits d’auteur de L’Enfer, roman triste et noir paru en 1908, lui permettent d’acquérir une maison champêtre à Aumont-en-Halatte qu’il avait repérée au cours d’une convalescence chez un ami à Senlis.
Il la baptise Villa Sylvie, en souvenir de Gérard de Nerval qui fut proche voisin. Il peut désormais échapper à l’agitation parisienne qui entoure son appartement de la rue Albert-de-Lapparent. En haut du jardin commence la forêt d’Halatte. "Cette maison dont les petites pièces ressemblaient toutes à d’harmonieux coffrets tendus d’étoffe", comme la décrit Annette Vidal, sa secrétaire de 1924 à 1935, devient son refuge. Il la transforme peu à peu, y accueille ses amis. C’est par le tambour du garde-champêtre d’Aumont que Barbusse apprend la mobilisation générale en août 1914. À quarante et un an, réformé, il se porte pourtant volontaire. Affecté à Albi, il demande à être muté sur le front. Sur le front, entre deux batailles, il rêve d’Aumont. Atteint de dysentrie, il est évacué et commence à écrire Le Feu à l’hôpital, avant d’être définitivement réformé en juin 1917.

Le "Zola des tranchées", la gloire littéraire du parti communiste à partir de son adhésion en 1923 [1] - et avant Louis Aragon - consacre les années qui suivent la guerre, jusqu’à sa mort en 1935 (frappé par une pneumonie lors d’un voyage à Moscou), au militantisme et à la défense de la paix. Il accumule les créations de mouvements, de revues, de congrès internationaux contre le fascisme : le mouvement et la revue Clarté en 1919 (avec le soutien d’Anatole France, Duhamel, Dorgelès, Romains, Carco, Rolland, Paul Fort, Blum, etc.) [2], l’hebdomadaire Monde en 1928, l’Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires (AEAR) en 1932 (avec Aragon, Malraux, Vaillant-Couturier, Nizan…), le Congrès d’Amsterdam la même année (qui fusionne en 1933 avec le Congrès de Pleyel pour constituer le Comité mondial contre la guerre et le fascisme, dit "Amsterdam-Pleyel", présidé par Barbusse)…

Dans les années trente, son adresse parisienne est le 105 rue de Courcelles.

Bien que pas assez communiste aux yeux des soviétiques (qui le condamnent lors du congrès de Kharkov en 1930), Barbusse continue son chemin. Il participe au congrès de juin 1935 à la Mutualité à Paris.
Le 16 juillet, il part en URSS assister au 7e congrès de l’Internationale communiste. Atteint d’une pneumonie, il décède à Moscou le 30 août. Il est ensuite enterré au cimetierre du Père Lachaise.


Les Amis d’Henri Barbusse se trouvent au 2 place du Méridien, 94807 Villejuif Cédex (tel. : 01 42 11 11 21).




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